Micro-entreprise ou Auto-entrepreneur : quelle différence ?

En France, les termes micro-entreprise et auto-entrepreneur sont souvent utilisés comme s’ils désignaient deux statuts distincts. En réalité, depuis 2016, ils font référence au même régime fiscal et social : le régime micro-entrepreneur.

La confusion persiste car les deux appellations sont encore présentes dans les médias, les administrations et les discussions entre entrepreneurs. Pourtant, derrière ces mots, on parle bien du même cadre juridique et fiscal.

🧵 “Fusion” des deux termes

Avant 2016 :

  • Auto-entrepreneur → régime simplifié avec déclaration mensuelle/trimestrielle.
  • Micro-entreprise → régime fiscal pour certains entrepreneurs individuels.

Depuis 1er janvier 2016 : fusion en un seul statut, avec une seule appellation légale : micro-entrepreneur.

En pratique :

  • Administrativement, seul le terme “micro-entreprise” existe.
  • Dans le langage courant, “auto-entrepreneur” reste utilisé, surtout par les médias ou pour faciliter la compréhension du public.

⚖️ Statut juridique

La micro-entreprise n’est pas une société à part entière, mais une entreprise individuelle bénéficiant d’un régime fiscal et social simplifié. Vous ne créez donc pas de structure distincte comme une SAS ou une SARL : vous exercez directement en votre nom propre.

Cela a plusieurs conséquences :

  • Pas de personnalité morale distincte : juridiquement, vous et votre entreprise ne formez qu’une seule et même personne.
  • Responsabilité engagée : vos biens personnels et ceux de l’entreprise ne sont pas séparés par défaut. En cas de dettes, vos créanciers pourraient théoriquement se retourner contre vous.
  • Protection renforcée depuis 2022 : grâce à la réforme du statut d’entrepreneur individuel, votre patrimoine personnel (hors biens affectés à un usage professionnel) est automatiquement protégé. Vous pouvez aussi sécuriser davantage vos biens immobiliers via une déclaration d’insaisissabilité.

En clair, en micro-entreprise, vous êtes à la fois le dirigeant et l’entreprise, avec une gestion ultra simplifiée mais une responsabilité plus directe que dans une société commerciale.

Bon à savoir

Même si ce n’est obligatoire qu’au-delà de 10 000 € de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives, ouvrir un compte bancaire séparé dès le début est une bonne pratique. Cela vous permet de mieux suivre vos encaissements, vos cotisations et vos dépenses professionnelles, sans mélanger avec vos finances personnelles.

💎 Caractéristiques principales

La micro-entreprise séduit de nombreux créateurs d’activité car elle combine simplicité administrative et souplesse de gestion. Voici ce qui la caractérise :

  • Création simplifiée : une simple déclaration en ligne via le guichet unique de l’INPI suffit pour obtenir votre numéro SIRET. Vous n’avez pas besoin de rédiger de statuts, ni de déposer de capital social, comme c’est le cas pour une société.
  • Plafonds de chiffre d’affaires : le régime micro n’est accessible que dans certaines limites de revenus :
    • 188 700 € pour les activités de commerce et d’hébergement.
    • 77 700 € pour les prestations de services et les professions libérales.
      Ces plafonds permettent de conserver la simplicité du régime. Si vous les dépassez, vous basculez automatiquement vers un régime fiscal et social plus complexe (régime réel).
  • Comptabilité allégée : contrairement aux sociétés, vous n’avez pas à produire de bilan annuel. Vous devez simplement tenir :
    • un livre des recettes répertoriant vos encaissements,
    • et, si votre activité est commerciale, un registre des achats retraçant vos dépenses.
      Cela réduit fortement la charge administrative et les frais de comptabilité.
  • Cotisations sociales proportionnelles : vos charges sont calculées directement sur votre chiffre d’affaires encaissé, avec des taux spécifiques selon la nature de l’activité (environ 12 % pour la vente, 22 % pour les prestations de services). Si vous ne facturez rien, vous n’avez rien à payer.

En résumé, la micro-entreprise offre une porte d’entrée accessible dans l’entrepreneuriat, idéale pour tester une activité sans lourdeur administrative ni risque financier excessif.

Bon à savoir

La micro-entreprise peut se cumuler avec d’autres situations : salariat, études, retraite ou même chômage indemnisé. Ce statut est pensé pour être flexible et accompagner des projets variés, qu’ils soient principaux ou complémentaires.

🧾 Choisir votre option fiscale

En micro-entreprise, l’imposition est volontairement simplifiée pour alléger la gestion des indépendants. Vous avez deux possibilités principales :

1. Le régime micro-fiscal classique

C’est l’option par défaut.

Vos impôts sont calculés sur votre chiffre d’affaires annuel, après application d’un abattement forfaitaire censé représenter vos charges professionnelles.

  • 71 % pour les activités de commerce et hébergement.
  • 50 % pour les prestations de services commerciales et artisanales.
  • 34 % pour les professions libérales.

Concrètement, si vous encaissez 20 000 € en prestations de services, l’administration fiscale considère que 10 000 € représentent vos frais. Vous ne serez imposé que sur 10 000 €.

👉 Avantage : vous n’avez pas à justifier vos dépenses ni à conserver une comptabilité détaillée.

👉 Limite : si vos frais réels sont plus élevés que l’abattement, vous ne pouvez pas les déduire.

2. Le versement libératoire de l’impôt (optionnel)

Avec cette option, vous payez l’impôt au fil de l’eau, en même temps que vos cotisations sociales. Le taux dépend de votre activité :

  • 1 % pour la vente de marchandises.
  • 1,7 % pour les prestations de services commerciales et artisanales.
  • 2,2 % pour les professions libérales.

Exemple : si vous encaissez 5 000 € en prestations de services sur un trimestre, vous payez 85 € d’impôt (en plus des cotisations sociales).

👉 Avantage : pas de surprise à la fin de l’année, tout est payé au fur et à mesure.

👉 Limite : vous devez respecter un plafond de revenu fiscal de référence (RFR) pour en bénéficier. Si vos revenus du foyer fiscal dépassent ce seuil, vous ne pouvez pas opter pour ce régime.

Comment choisir ?

  • Vous avez peu de charges réelles et préférez la simplicité → le micro-fiscal classique suffit (sans impôt libératoire).
  • Vous craignez les régularisations d’impôts ou souhaitez lisser vos paiements → le versement libératoire est souvent plus confortable.

Dans tous les cas, l’option se choisit lors de la création de la micro-entreprise ou au plus tard avant le 30 septembre pour une application au 1er janvier suivant.

💡 Astuce : Le versement libératoire est intéressant si vos revenus sont stables et que vous voulez éviter une régularisation fiscale importante l’année suivante.

🚧 Erreurs à éviter et solutions

La simplicité de la micro-entreprise peut parfois donner l’illusion qu’il n’y a “rien à gérer”. Pourtant, certains faux pas peuvent vite compliquer votre activité. Voici les plus fréquents… et comment les éviter.

Oublier de déclarer son chiffre d’affaires :

  • Même si vous n’avez rien encaissé sur une période, la déclaration reste obligatoire. Ne pas la remplir entraîne des pénalités et peut bloquer certains droits.
  • Solution : programmez un rappel mensuel ou trimestriel dans votre agenda et utilisez l’espace en ligne de l’URSSAF. Certaines applis de gestion automatisent ces alertes.

Ne pas anticiper le dépassement des seuils :

  • Si votre activité décolle et que vous franchissez les plafonds, vous basculez automatiquement vers un régime plus complexe (TVA, comptabilité renforcée).
  • Solution : surveillez régulièrement votre chiffre d’affaires cumulé. Si vous approchez des seuils, anticipez en prenant contact avec un comptable ou en vous renseignant sur le régime réel.

Ignorer ses obligations légales :

  • Un micro-entrepreneur doit respecter des règles : assurance professionnelle obligatoire dans certains secteurs, mentions légales sur un site internet, CGV pour la vente en ligne, conformité RGPD…
  • Solution : faites une check-list des obligations liées à votre activité. Renseignez-vous auprès de votre chambre de commerce (CCI) ou d’un conseiller spécialisé pour être sûr de ne rien oublier.

Confondre chiffre d’affaires et bénéfice :

  • Le CA encaissé n’est pas votre revenu réel : charges sociales, impôts et dépenses doivent être retranchés. Beaucoup surestiment leur “salaire”.
  • Solution : tenez un tableau de suivi de trésorerie, même simple, en distinguant CA, cotisations, impôts et revenu disponible. Des outils comme Excel, Notion ou des applis de gestion (Freebe, Tiime, Indy) peuvent vous aider.

En résumé, la micro-entreprise reste simple, mais pas “sans règles”. En vous équipant d’outils adaptés et en anticipant vos obligations, vous évitez les mauvaises surprises et développez votre activité avec sérénité.

📝 Procédure de déclaration d’activité

Depuis 2023, toutes les formalités de création passent par une seule plateforme : le guichet unique de l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle). Fini les formulaires papier et les multiples interlocuteurs : tout est centralisé en ligne.

Étapes principales :

Créer un compte sur le guichet unique : vous vous connectez avec FranceConnect (impôts, Ameli, La Poste, etc.) pour sécuriser vos démarches.

Remplir votre déclaration d’activité :

  • Vos informations personnelles (identité, adresse, coordonnées).
  • La nature de votre activité principale (vente de biens, prestations de services, profession libérale).
  • Votre régime fiscal et social (micro-fiscal classique ou versement libératoire, régime micro-social).

Fournir les justificatifs nécessaires : copie d’une pièce d’identité, parfois un justificatif de domicile.

Validation et transmission : votre dossier est ensuite transmis automatiquement aux organismes compétents (URSSAF, impôts, INSEE).

Réception de votre numéro SIRET : une fois validé, vous recevez votre SIRET par courrier ou e-mail. C’est votre identifiant officiel d’entreprise.

👉 À partir de ce moment, vous pouvez commencer à facturer vos clients et déclarer votre chiffre d’affaires.

Délais

En général, il faut compter quelques jours à quelques semaines pour obtenir votre SIRET selon la période et la nature de l’activité.

Conseil pratique

Dès l’obtention de votre SIRET, pensez à :

  • Ouvrir un compte bancaire dédié (obligatoire si CA > 10 000 € deux années de suite).
  • Mettre en place votre facturation avec les mentions légales obligatoires.
  • Vérifier vos assurances professionnelles si elles sont requises.

🧮 Franchise en base de TVA

L’un des grands avantages du régime micro-entrepreneur est la franchise en base de TVA. Concrètement, tant que vous restez sous certains seuils, vous ne facturez pas de TVA à vos clients et vous n’avez pas à la déclarer. Sur vos factures, vous devez simplement mentionner la mention légale obligatoire :
“TVA non applicable, art. 293 B du CGI”.

Ce que cela implique :

  • ✅ Simplicité : vous encaissez directement le montant facturé, sans calcul supplémentaire.
  • ❌ Limite : vous ne pouvez pas déduire la TVA payée sur vos achats ou vos investissements (matériel informatique, matières premières, etc.).

Les seuils à respecter :

  • Pour les activités de commerce et d’hébergement : exonération totale jusqu’à 91 900 € de chiffre d’affaires.
  • Pour les prestations de services et professions libérales : exonération totale jusqu’à 34 400 € de chiffre d’affaires.

Entre ces seuils de base et les seuils majorés (101 000 € pour le commerce, 39 100 € pour les services), vous bénéficiez d’une année de tolérance. Cela signifie que si vous dépassez légèrement le seuil une année, vous restez exonéré l’année en cours, mais si vous dépassez à nouveau l’année suivante, vous devrez basculer dans le régime TVA.

Au-delà des seuils majorés, vous devenez automatiquement assujetti à la TVA dès le 1er janvier de l’année suivante (voire immédiatement si le dépassement est trop important).

Exemple concret :

Un micro-entrepreneur en prestation de services encaisse 36 000 € en 2025.

  • Comme il dépasse le seuil de base (34 400 €) mais reste sous le seuil majoré (39 100 €), il reste exonéré de TVA en 2025.
  • S’il encaisse encore plus de 34 400 € en 2026, il devra appliquer la TVA dès 2027.
  • S’il franchit directement 39 100 € en 2025, il devient assujetti dès 2026.

Conseil pratique

  • Surveillez votre chiffre d’affaires de près pour anticiper un éventuel passage à la TVA.
  • Si vous investissez beaucoup dans du matériel ou des services avec TVA, il peut être intéressant d’opter volontairement pour l’assujettissement à la TVA afin de récupérer cette taxe.

⛔ Quelles activités ne peut-on pas exercer ?

Le régime micro-entrepreneur est conçu pour être simple et accessible, mais il ne s’applique pas à toutes les professions. Certaines activités sont exclues, soit parce qu’elles disposent déjà d’un cadre fiscal et social spécifique, soit parce qu’elles nécessitent une organisation juridique plus complexe.

Les principales exclusions :

  • Les professions agricoles relevant de la MSA
    Les agriculteurs, éleveurs ou viticulteurs relèvent de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et bénéficient de régimes particuliers. Ils ne peuvent donc pas opter pour la micro-entreprise.
  • Certaines professions libérales réglementées
    Des métiers encadrés par des ordres professionnels, comme les notaires, avocats, huissiers, commissaires-priseurs, experts-comptables, médecins ou infirmiers libéraux conventionnés, sont exclus. La raison : leur exercice implique des règles déontologiques et fiscales spécifiques.
  • Les activités immobilières soumises à TVA immobilière
    Les marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers ou promoteurs ne peuvent pas exercer sous le régime micro, car leurs opérations sont soumises à un régime de TVA particulier.
  • Les activités liées à la vente de véhicules neufs en Union européenne
    La réglementation européenne impose des règles strictes de TVA dans ce domaine, incompatibles avec la simplicité du régime micro.

À noter

  • Certaines professions libérales non réglementées (consultants, coachs, formateurs, graphistes, développeurs, etc.) sont parfaitement éligibles au régime micro-entrepreneur.
  • Avant de vous lancer, il est recommandé de vérifier l’éligibilité de votre activité auprès du guichet unique de l’INPI ou de votre centre de formalités compétent (CCI, CMA, URSSAF).

En résumé, le régime micro est adapté à une grande majorité d’activités indépendantes, mais reste fermé à certains secteurs réglementés ou complexes fiscalement.

📊 Tableau récapitulatif – Activités exclues

CatégorieExemples d’activités concernéesPourquoi exclues ?
Professions agricolesAgriculture, élevage, viticultureRelèvent de la MSA avec un régime spécifique
Professions libérales réglementéesAvocats, notaires, huissiers, commissaires-priseurs, experts-comptables, professions médicales conventionnées (médecins, infirmiers, sages-femmes…)Encadrement strict par des ordres professionnels et régime fiscal adapté
Activités immobilièresMarchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers, promoteursSoumises à la TVA immobilière, incompatible avec le régime micro
Vente de véhicules neufs en UEConcessionnaires, revendeurs automobiles à l’exportAssujetties à des règles spécifiques de TVA intracommunautaire

➕ Avantages et inconvénients du régime micro-entrepreneur

Comme tout statut, la micro-entreprise présente des atouts indéniables mais aussi certaines limites. Bien les connaître vous permet de décider sereinement si ce régime correspond à votre projet.

✅ Les avantages

  • Formalités rapides et peu coûteuses : la création s’effectue en ligne via le guichet unique, sans frais élevés ni démarches complexes. Pas besoin de rédiger de statuts ou de déposer un capital social.
  • Comptabilité allégée : seules deux obligations principales : le livre des recettes et, pour les commerçants, le registre des achats. Pas de bilan annuel ni de compte de résultat à produire.
  • Charges proportionnelles au chiffre d’affaires : vous payez uniquement en fonction de ce que vous encaissez. Si vous ne facturez rien, vous ne payez rien. C’est un système rassurant pour tester une activité.
  • Accessibilité en activité complémentaire : que vous soyez salarié, étudiant, retraité ou demandeur d’emploi, vous pouvez cumuler ce statut avec une autre situation professionnelle, sous certaines conditions.
  • Souplesse et autonomie : vous démarrez rapidement et pouvez ajuster votre activité au fil du temps sans lourdeur administrative.

❌ Les inconvénients

  • Pas de déduction des charges réelles : contrairement au régime réel, vous ne pouvez pas déduire vos dépenses professionnelles (loyer, matériel, essence, etc.). Si vous avez beaucoup de frais, ce régime peut devenir désavantageux.
  • Protection sociale limitée : la couverture maladie-maternité est assurée, mais les indemnités journalières, la retraite ou la prévoyance restent souvent plus faibles que pour les salariés. Une mutuelle et une prévoyance complémentaires sont vivement conseillées.
  • Impossibilité de s’associer : la micro-entreprise est un statut individuel. Si vous souhaitez créer une activité à plusieurs, il faudra opter pour une société (SAS, SARL, etc.).
  • Dépassement des seuils = régime plus contraignant : si votre activité se développe au-delà des plafonds, vous basculez automatiquement vers un régime plus complexe (réel simplifié ou normal), avec TVA et comptabilité complète.

👉 En résumé : la micro-entreprise est idéale pour tester, démarrer ou exercer une petite activité indépendante avec une gestion ultra simplifiée. Mais dès que l’activité prend de l’ampleur, ses limites peuvent freiner votre développement.

✅ Conclusion

La micro-entreprise est sans doute le statut le plus simple et le plus rapide pour se lancer en indépendant. Accessible, flexible et peu coûteuse, elle offre une véritable porte d’entrée dans l’entrepreneuriat, que ce soit pour tester une idée, développer une activité complémentaire ou démarrer une carrière d’indépendant.

Mais derrière cette simplicité, il reste essentiel de maîtriser ses règles fiscales, sociales et administratives pour éviter les erreurs qui coûtent cher et anticiper les limites du régime. Bien s’informer et s’outiller dès le départ est la clé pour transformer ce statut en tremplin vers une activité pérenne.

👉 Chez Educademy, nous proposons une formation complète dédiée à la création et à la gestion d’une micro-entreprise. Elle vous guide pas à pas, de l’inscription au guichet unique jusqu’à la gestion quotidienne de votre activité, afin que vous puissiez avancer sereinement et bâtir votre projet sur des bases solides.

Questions fréquentes

Un micro-entrepreneur peut-il bénéficier du chômage (ARE) ou de l’ARCE ?

Oui, à condition d’avoir acquis des droits au chômage en tant que salarié. Vous pouvez soit cumuler partiellement l’ARE avec les revenus de votre micro-entreprise, soit demander le versement d’une partie de vos droits sous forme de capital (ARCE).

Quelles assurances sont recommandées ?

Certaines sont obligatoires (par exemple, décennale pour le BTP), d’autres fortement conseillées : responsabilité civile professionnelle, mutuelle, prévoyance. Elles renforcent votre crédibilité et vous protègent en cas de litige ou d’accident.

Peut-on recruter en tant que micro-entrepreneur ?

Oui, c’est possible. Le micro-entrepreneur peut embaucher un salarié, mais cela implique de devenir employeur avec toutes les obligations sociales et administratives associées (contrat, bulletins de salaire, cotisations URSSAF). C’est rarement recommandé car cela alourdit fortement la gestion.

Une micro-entreprise peut-elle emprunter auprès d’une banque ?

Oui, mais les établissements financiers peuvent être plus prudents car la micro-entreprise est perçue comme un statut fragile. Un business plan solide et une bonne gestion augmentent vos chances d’obtenir un prêt.

Peut-on déduire des frais professionnels en micro-entreprise ?

Non, vous ne pouvez pas déduire vos charges réelles. C’est l’abattement forfaitaire qui est censé représenter vos dépenses. Si vous avez des frais importants, un autre régime peut être plus adapté.